Projet

Marie et jérôme

Localisation : Saint Just et Vacquieres (30)

Année de réalisation : 2017

Surface habitable : 163m²

Missions :

  • Conception et études du projet architectural
  • Architecture intérieure et design mobilier
  • Economie de la construction
  • Maîtrise d’œuvre, suivi et réception des travaux

Partenaires :

  • CSI : Ingénieur Structure
  • Solene-R : Bureau d’études thermique
  • BBC Airtest : Opérateur Etanchéité à l’air et conformité RT2012

 

 

Situé à mi-chemin entre Alès et Uzès, dans un pittoresque village de 400 âmes, le terrain destiné à recevoir ce projet fut choisi pour sa topographie et son orientation. Une pente nord-est/sud –ouest et une vue dégagée sur les Cévennes font de cet endroit un lieu idéal pour un habitat semi enterrée.

L’originalité de cette commande est dictée par le souhait d’exploiter l’inertie de la terre et le potentiel d’ensoleillement de la région comme des ressources inépuisables, gratuites et écologiques pour subvenir aux besoins de chauffage et rafraichissement d’une maison familiale.

 

Belle utopie à première vue mais après quelques recherches sur le sujet, le travail de John Hait sur le PAHS (passive annual heat storage) ouvre des possibilités séduisantes.

 

Principe bioclimatique :

La conception du projet est dictée par la topographie du site, la zone constructible étant assez étroite, le projet est sur deux niveaux décalés. La pièce de vie en haut et les chambres en bas. Cela lui confère une bonne compacité.

Confort d’hiver :

  • A l’arrière, la végétalisation de la toiture est en continuité directe avec le terrain boisé, aucune paroi n’est donc visible, pas de déperdition au nord, les vents dominants glissent sur le « toit »
  • A l’avant, surface vitrée généreuses pour bénéficier d’un ensoleillement maximal, avec occultations isolées (volets coulissants/roulants) pour la nuit.
  • Les planchers et murs enterrés ne sont pas isolés afin d’optimiser l’échange thermique entre le volume habitable et la terre.
  • Le volume de terre entourant l’habitat est lui-même isolé et étanche au moyen d’un parapluie thermique (isolant incompressible et bâches agricole) sur 5m en périphérie. La température de la terre tend ainsi à s’équilibrer avec la température intérieure.
  • Un puits canadien (ou provençal) en fonte ductile couplé à une vmc double flux assurent un renouvellement d’air tempéré et Un poêle à bois vient compléter le dispositif pour assurer un confort thermique d’appoint en cas de défaut d’ensoleillement prolongé.

Confort d’été :

  • Le puits canadien participe l’été au rafraichissement de la maison.
  • La grande surface vitrée de la pièce de vie est entièrement protégée l’été par une pergola recouverte de paillassons camarguais, démontable pour l’hiver. On évite ainsi une surchauffe estivale.
  • Les parois enterrées maintiennent une fraîcheur grâce à l’inertie de la terre.

 

 

Architecture :

En matière d’insertion dans le site, le principe d’habitat partiellement enterré répond de facto au la problématique. Toutefois les parties visibles doivent trouver un sens et un attachement au lieu.

Deux matériaux dominent sur les façades : la pierre du pont du Gard en éléments de soubassement et le métal rouillé (cortén fait maison) en bardage surlignant le projet.

Le verre et le végétal viennent compléter l’ensemble

 

Nous souhaitions, au travers de la façade principale visible, établir un lien entre deux éléments fort de notre patrimoine local,

 

D’une part le bassin alésien et ses mines de houilles, témoignage d’une croissance économique extraordinaire et d’un déclin inéluctable, figeant désormais ses puits rouillés sous un vernis muséal.

D’autre part l’uzège, la romanité et son patrimoine reconnu mondialement,  ses carrières de pierre du pont du gard.